Lorsque l’on évoque les termes de pierre précieuse naturelle on peut légitimement s’attendre à acheter une gemme produite par la nature et tout simplement sublimée par notre joaillier. Pourtant rien n’est moins sûr puisque près de 80 % des pierres que l’on trouve sur le marché, et même chez certains joailliers célèbres de la place Vendôme à Paris, sont en fait des pierres transformées. Les techniques de sublimation des pierres ont largement évoluées ces dernières années puisque l’on est passé de la simple chauffe de la pierre à des procédés beaucoup plus chimiques, faisant même quelquefois appel à l’irradiation ! On manipule les consommateurs puisqu’ils croient s’offrir un bijou en pierres naturelles. En réalité, l’homme modifie et transforme la pierre. Rien de très naturel… comme en fait écho un article publié dans la presse: Alerte aux vraies fausses pierres précieuses !
Les différents traitements
Qu’est-ce qu’un “traitement thermique” ?
Il s’agit d’un procédé très ancien qui consiste à chauffer la pierre à de très hautes températures. Nos ancêtres soufflaient sur de simples braises, alors que désormais on a recours à des fours ultra-perfectionnés maîtrisant parfaitement les cycles de chauffe. Comme par magie, une pierre terne, presque incolore, peut ressortir d’un bleu intense.
Puisque la demande mondiale est largement supérieure à l’offre et que certaines bijouteries veulent toujours vendre moins cher des pierres aux couleurs éclatantes, les professionnels ont de plus en plus recours à cette technique artificielle.
Actuellement, on estime que presque tous les rubis et une grande majorité des saphirs subissent ce traitement.
Qu’est-ce qu’un “traitement thermochimique de diffusion” ?
Les pierres traitées ont désormais inondé le marché. Les plus grands gemmologues peuvent quelquefois s’y méprendre tant les techniques de traitement des pierres ont évolué ces dernières années. La technique de chauffe est, de loin, la plus simple. Il est également possible de combiner cette méthode avec une exposition des pierres à des produits chimiques. On appelle cette technique le traitement par diffusion ou traitement thermo-chimique de diffusion. Ce procédé est toutefois très controversée car, outre le fait d’être “chimique”, il est trompeur pour le consommateur non averti. En effet, ce type de traitement colore la pierre en surface, mais si celle-ci est endommagée, la couleur d’origine réapparaît en-dessous. On utilise, par exemple, du béryllium comme composé chimique dans ce type de traitement. Or, le béryllium est un métal extrêmement toxique et cancérigène. Son utilisation a donc des effets néfastes sur l’environnement et sur l’homme.
Qu’est-ce qu’un “traitement par irradiations” ?
Un autre procédé régulièrement employé consiste à irradier les pierres, c’est-à-dire les bombarder de rayons (UV, X, micro-ondes, etc) dans des accélérateurs de particules ou des réacteurs nucléaires. Ce procédé a pour effet d’améliorer la couleur des gemmes. Il faut toutefois savoir que l’irradiation laisse une radioactivité résiduelle ! Les pierres sont radioactives et peuvent donc s’avérer dangereuses à porter !
Un retour vers plus de naturel, pour la garantie d’une véritable pierre précieuse naturelle.
Vers une meilleure protection du consommateur
Face à toutes ces dérives et pour renforcer la protection du consommateur, le Décret n°2002-65 du 14 janvier 2002 relatif au commerce des pierres gemmes et des perles en France a établi une distinction entre toutes ces pratiques. Certaines, telles que la chauffe, n’ont pas à être portées à la connaissance du consommateur. D’autres procédés doivent désormais porter la mention “traitées”. C’est notamment le cas lorsque l’homme irradie la pierre ou la comble avec du verre ou de la résine.
La pierre que vous achetez chez votre bijoutier a donc pu subir une transformation sans que vous en ayez été informés. Pourtant, à partir du moment où l’homme a modifié la pierre, peut-on encore considérer qu’elle est vraiment “naturelle” ?
Déterminés à revenir vers plus d’authenticité, certains pionniers et puristes comme Jean Riedweg ont décidé de retravailler des pierres véritablement naturelles, c’est-à-dire non modifiées thermiquement ou chimiquement par l’homme.
Juste un bijou de la nature dont l’éclat naturel est sublimé par le savoir-faire d’un joaillier.
Jean Riedweg travaille ainsi principalement le saphir non traité de Madagascar, véritable pierre précieuse naturelle.
Des saphirs aux multiples couleurs
Souvent, on a tendance à penser que le saphir est uniquement de couleur bleue. En effet, le nom saphir vient du grec « Sapheiros » qui veut dire « bleu ». La pierre peut ainsi aller du bleu très clair, légèrement grisé ou violet, jusqu’au bleu marine profond. Pourtant, le saphir est une pierre de la famille des corindons qui présente en réalité toutes les couleurs de l’arc en ciel à l’état naturel. Il existe ainsi des saphirs jaunes, violets, verts et roses. Ces derniers sont d’ailleurs particulièrement prisés et Madagascar est devenu le principal producteur mondial de saphirs roses. Les saphirs de cette belle île de l’océan indien, à l’Est de l’Afrique, sont désormais réputés dans le monde entier pour leur qualité, leur pureté et leur luminosité.
Jean Riedweg de la Joaillerie Fibule s’approvisionne ainsi auprès de la société Wennick-Lefèvre, basée à Copenhague, au Danemark. Cette dernière se fournit directement auprès de la mine Ilakaka, à Madagascar. Il s’agit d’un gisement artisanal exploité récemment dans le Sud-Ouest de l’île.
La Joaillerie Fibule garantit l’origine, la traçabilité et l’authenticité de la pierre. Cette dernière est accompagnée d’un certificat d’authenticité qui garantit qu’elle n’a subi aucune chauffe ou autres traitements. On peut alors vraiment considérer qu’elle est 100% naturelle. La pierre est “simplement” taillée et polie par un lapidaire pour en révéler tout son éclat et sa beauté à l’état pur.